Sommes-nous éco-responsables ?
Contrairement aux idées reçues, la « pensée écolo » ne date pas d’hier. Charles Dickens dans Hard Times, roman paru en 1854, même si on ne peut pas parler d’une conscience écologique en tant que telle, exposait déjà les méfaits de l’industrialisation sur la nature et sur les hommes. Les progrès de la science dans la seconde moitié du XXème siècle, et surtout au début du XXIème siècle permettent de mettre en exergue les conséquences écologiques, sanitaires et sociales de l’industrialisation et de la pollution. Ainsi, depuis les années 1970, se développe une « pensée écolo » qui s’affine et s’adapte aux évolutions économiques et sociales. Quelle est cette pensée et quelles en sont les applications ? Comment s’adaptent les grandes villes de la globalisation à la pensée verte ?
La pensée verte old school
Des années 1970 aux années 1990, la conscience écolo pénètre progressivement les strates de la société occidentale. Cette immersion de la pensée verte dans les consciences se fait-elle sans heurt ? Y-a-t-il des poches de résistance ?
La pensée écolo au cours des sixties et des seventies
Le mouvement hippie apparaît au cours des années 1960 et 1970 en réaction au conservatisme social, au colonialisme, à la société de consommation et au réchauffement climatique. Seule une partie de la jeunesse américaine puis européenne adhère alors au mouvement hippie. Leur pensée avant-gardiste est aujourd’hui remise au goût du jour sur le plan de l’écologie. En effet, ce mouvement alternatif dénonce déjà les impacts de notre société de consommation sur l’homme et sur l’environnement, car les parents des jeunes hippies sont obsédés par la consommation et le dernier-cri. Le mouvement dénonce également l’étalement urbain.
La prise de conscience écologique dans les années 1980
En 1987, émerge la notion de développement durable à partir du rapport Brundtland. La notion de développement durable comporte trois piliers, à savoir économique, social et surtout écologique. Il s’agit d’assurer une croissance viable, vivable, durable et équitable. Les nouvelles générations sont relativement sensibles à ces questions, mais peuvent afficher une attitude paradoxale malgré cette sensibilisation, car la société de consommation perdure et de nouvelles pathologies liées à la consommation, comme l’achat compulsif, apparaissent. Les entreprises, Etats et citoyens sont-ils devenus éco-responsables ?
Les acteurs de l’économie mondiale sont-ils éco-responsables ?
Il ne fait plus bon ton de ne pas être écolo. Les grandes entreprises affichent depuis ces dernières années une éthique verte, mais l’applique-t-elle ou est-ce du green-washing ? Les citoyens sont sensibilisés dès le plus jeune âge au développement durable et les Etats aménagent le territoire en fonction de ce développement durable.
Pensée verte, citoyens et entreprises
Depuis ces dernières années, la pensée écolo est en pleine progression chez les citoyens qui sont sensibilisés dès le plus jeune âge à ces questions, par des enseignements à l’école ou des films tels que Home de Yann Artus Bertrand. Les pays Nordiques sont souvent les bons élèves de l’écologie, contrairement aux pays latins, aux Etats-Unis, à la Chine et à l’Inde qui, pour certains, n’ont ni stratégie et volontarisme écologique. Comment s’applique l’éco-responsabilité des citoyens et des entreprises ? Les attitudes sont-elles paradoxales ?
- Les énergies renouvelables :
Le citoyen : il est maintenant possible pour les particuliers d’avoir recours aux énergies renouvelables pour se chauffer. Ex : les panneaux solaires.
Les grandes entreprises : les magasins sont éclairés même la nuit et « chauffe la rue » la journée.
- Le recyclage : Les attitudes de recyclage sont encore une fois assez diverses, elles varient en fonction du pays, de la région et de la classe sociale.
- Les carburants : l’éco carburant progresse, tout comme les voitures électriques et l’usage du vélo, surtout dans les villes Nordiques.
- La consommation : la société de consommation perdure, et on assiste même, de manière paradoxale, à un hyper consumérisme parallèlement au développement fulgurant du bio ou au boycott de marques jugées anti-développement durable. Parfois, une même famille ou un même individu peut adopter les deux attitudes sur la même durée.
Le rôle essentiel des Etats dans l’éco-responsabilité
L’Etat joue un rôle crucial car ses politiques écologiques vont fortement impacter la vie des citoyens et des entreprises. Par exemple, le développement des vélib’ encourage les citoyens à ne pas utiliser voitures et motos. L’Etat peut aussi financer la recherche et crée un environnement écologique pour les entreprises pour lesquelles il sera plus facile de produire selon la logique du développement durable.