Quel est le moteur de la motivation ?
Depuis quelques décennies, la motivation semble constituer un des critères essentiels des sélections de candidats pour les formations académiques et professionnelles. En effet, la motivation est perçue par la société comme une garantie d’investissement dans les projets et le travail, et donc une garantie d’efficacité. Mais comment apprécier la motivation d’un candidat ? Pourquoi les dirigeants et les managers doivent s’assurer de la motivation des travailleurs ? Quelles sont les techniques pour motiver un individu, et en particulier un collaborateur ?
Qu’est-ce que la motivation ?
La motivation est définie comme un ensemble de raisons qui anime un individu et le motorise. L’image de l’âne que l’on fait avancer au moyen d’une carotte est certes vulgaire, mais illustre bien le principe de motivation. En effet, un individu, et en particulier dans l’environnement professionnel, est motivé lorsqu’il a la certitude d’un retour sur investissement, c’est-à-dire qu’il sera récompensé de son action. Par exemple, un collaborateur montre de la motivation pour un projet ou une activité parce qu’il est sûr d’en tirer des bénéfices.
Pourquoi être motivé au travail ?
- Financier : D’une part, l’argent constitue aujourd’hui le seul moyen d’assurer sa subsistance. D’autre part, il permet de satisfaire d’autres attentes comme l’investissement dans l’immobilier ou les loisirs.
- Se sentir valorisé : Etre membre d’une équipe, intégré à un projet commun, ou se voir confier des missions intéressantes motivent les collaborateurs qui sentent qu’ils contribuent à une réussite : celle de l’entreprise, de l’équipe, et la leur.
- Développer ses compétences : L’investissement dans des projets ou des missions permet de développer de nouveaux savoir-faire, ce qui nourrit satisfaction personnelle et curriculum vitae
- Les perspectives de promotion : Savoir que l’on peut envisager d’augmenter dans la hiérarchie pour se voir confier d’avantage de responsabilités et augmenter son salaire est un facteur motivant.
Comment apprécier la motivation d’un candidat ?
Généralement, la motivation ou l’absence de motivation d’un candidat n’est pas directement perceptible. En effet, le candidat peut paraît motivé alors qu’il ne l’est pas, ou ne peut montrer de motivation alors qu’il est motivé. Le candidat peut aussi avancer des motivations qui ne sont pas réellement celles qui le motivent. Il s’agit donc pour les recruteurs de distinguer théâtre et réalité, rhétorique et vérité. Comble, il est d’autant plus difficile de cerner la motivation d’un candidat dans sa lettre de motivation. Tout d’abord, il se peut que le candidat ne soit pas l’auteur de sa lettre de motivation, et d’autre part il se peut qu’il mente dans cette lettre.
Comment motiver ses troupes ?
La motivation réelle étant le moteur de la productivité et du bien-être des individus et de la société, il est capital qu’un manager sache motiver ses troupes, autrement dit qu’il ait la motivation des collaborateurs. Quelle est cette compétence ?
- La communication interpersonnelle : Communiquer permet aux collaborateurs de se sentir intégrés aux projets. Si le manager sait en plus communiquer les objectifs, les attentes, et gérer les situations de conflits, alors il a de grande chance d’être un très bon coach !
- L’émulation : Savoir créer l’émulation, c’est-à-dire une compétition saine qui est bénéfique pour le projet, l’équipe et chaque individu.
- L’équité : Il est important que les collaborateurs soient traités de manière identique pour mener à bien un projet. L’équité est le principe fondateur du management transversal
- La bonne ambiance : Une bonne ambiance de travail assure aux travailleurs d’évoluer dans un environnement favorable, et non hostile.
Pour finir, permettre aux salariés d’évoluer dans un beau cadre de travail est également une piste à explorer. Certaines entreprises accueillent des œuvres d’art comme pièce de décoration, voire des expositions temporaires, pour stimuler la créativité, faire découvrir de nouveaux artistes, et favoriser les échanges entre les collaborateurs. Et si l’art n’était pas à négliger ?