Mardi 5 Juin : la journée mondiale de l’environnement
Cette année, la Journée Mondiale de l’Environnement a déclaré la guerre aux déchets plastiques : ceux-ci mettent en effet de très nombreuses années à se dégrader et polluent terre comme mer.
Origines et thématiques de cette journée
C’est le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) qui a promulgué cette journée pour la première fois, maintenant en vigueur depuis de nombreuses années (1972). Cette journée mondiale de l’environnement a été initiée lors de l’ouverture de la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement de Stockholm (Suède). Elle se déroule pendant une semaine dans une ville différente chaque année.
Elle se concentre sur la qualité de l’environnement et de la planète en général, les manières de l’améliorer ainsi que ses conséquences sur l’Homme et sa santé. Ses objectifs sont ainsi d’amener chacun et chacune à devenir membre actif du développement durable, de sensibiliser aux problèmes environnementaux et de promouvoir la compréhension des enjeux écologiques.
Chaque année, un pays différent accueille la journée de l’environnement et traite d’une thématique bien précise. Par exemple, le problème de l’eau avait été abordé au Liban en 2003, la désertification avait été abordée en Algérie en 2006, la fonte des glaces en Norvège en 2007…cette année, c’est en Inde qu’est abordée la lutte contre la pollution plastique.
Le problème de la pollution plastique
Lors de cette journée, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres a appelé à bannir les produits emballés dans du plastique à usage unique. En effet, ceux-ci sont responsables de la pollution des océans si bien qu’il existe un « 7ème continent » constitué uniquement de déchets (pour la plupart, plastiques comme des bouteilles, des sacs) flottant dans l’océan, comme ont pu le remarquer certains navigateurs et navigatrices lors de leurs périples en mer.
Tous sont concernés: gouvernements, industries, communautés et individus. Le but étant de réduire la production et l’usage de plastique afin de freiner ce problème majeur de pollution terrestre et maritime. Des alternatives durables existent (ex : réutilisation des bouteilles d’eau, recyclage, utilisation de sacs en papier recyclé) et doivent être mises en avant pour venir supplanter petit à petit le pastique qui pose un sérieux problème environnemental.
En effet, le secrétaire des Nations Unies a déclaré que si cette tendance continuerait, il y aurait en 2050 plus de plastiques que de poissons dans les océans. Un message également transmis par Maud Fontenoy, ex-navigatrice ayant plusieurs aventures maritimes à son actif et donc témoin de cette pollution maritime gravissime : désormais, plus de huit millions de tonnes de plastiques arpentent les océans chaque année.
La faune marine, première victime
Chaque année, la pollution plastique dans les mers et océans entraîne la mort de plus d’un million d’oiseaux de mers et de 100 000 mammifères vivants dans l’eau (ex: les tortues de mer qui ingèrent des pailles dans leurs narines ce qui les empêche de respirer). Par ailleurs, les grands cétacés comme les orques ou les baleines subissent l’ingestion d’importantes quantités de micro plastiques qui leur est toxique. Ces micro plastiques agissent en effet comme perturbateur endocrinien pour ces animaux.
Ainsi, les plastiques que nous rejetons dans l’océan affectent directement la faune marine qui ingère par erreur ces déchets et finit par en mourir soit par intoxication soit par suffocation. Enfin, les plastiques peuvent être source de contamination des eaux (à cause de la présence de PCB ou de pesticides), ce qui là encore les rend nocifs pour la faune vivant dans cet environnement.
Des recommandations à suivre
La journée de l’environnement 2018 s’est tenue en Inde, l’un des pays à pratiquer le plus de recyclage dans le monde. Toutefois, le simple recyclage ne suffit pas à endiguer le problème de la pollution par le plastique.
C’est pourquoi, ONU environnement a compilé au travers d’un document un premier examen complet de l’état des plastiques en y intégrant également des évaluations des nombreuses mesures pouvant être mises en place. Le rapport s’intitule « Plastique à usage unique : feuille de route pour la durabilité ».
Parmi ces mesures l’on peut retrouver l’information à transmettre au consommateur final (pour l’inciter à ne plus acheter de plastique à usage unique par exemple), des encouragements aux alternatives écologiques respectueuses de l’environnement voire mettre en place des interdictions et sanctions concernant l’usage et la vente de plastique à usage unique. Le rapport met l’accent sur l’importance d’une large coopération des acteurs cités précédemment et constate également des disparités de cette pollution selon les zones géographiques, afin de mieux répondre à la problématique environnementale.
Le rapport complet peut être téléchargé ici