Le zéro déchet : une tendance venant de l’ouest !
On entend parler du zéro déchet dans les magazines, sur les réseaux sociaux et même à la télé ! De quoi s’agit-il exactement ?
L’arrivée des tendances « zéro »
Depuis quelques années, on a vu progresser beaucoup de tendances « zéro » : zéro pourcent de matière grasse, zéro maquillage, zéro sucre, zéro énergie, zéro ride… et depuis quelques temps une petite dernière s’est glissée dans la liste : le « zéro déchet ».
Si ce nouveau mode de vie connaît un réel succès dans notre pays, cela fait réellement une trentaine d’années qu’il a vu le jour, en Californie, sous le nom de « zero waste ». Si le terme « waste » peut se traduire par « gaspillage » aussi bien que « déchet », le principe reste le même : consommer de façon intelligente afin de réduire la quasi-totalité de ses déchets.
Mais si cette formule est née aux États-Unis dans les années 80, pourquoi notre pays ne s’y intéresse que depuis récemment ? Et bien c’est grâce à Bea Johnson, une Française expatriée outre-Atlantique qui a adopté ce mode de vie.
Le pari du zéro déchet
Résidant au pays de l’hyperconsommation, Bea Johnson a fait le pari fou de faire tenir les déchets annuels de sa famille dans un bocal de verre. Autrement dit, mettre les déchets quotidiens de quatre personnes dans un contenant d’un litre.
Son expérience, elle la raconte au fur et à mesure dans son blog Zero Waste Home, où elle livre à ses lecteurs de nombreux conseils et astuces. Depuis son succès, cette « prêtresse de la vie sans déchets », selon le New York Times, ne cesse d’enchaîner les conférences à travers le monde, en plus de son livre, devenu best-seller.
La tendance du zéro déchet, comment procéder ?
Mais si cette Américaine originaire d’Avignon a réussi à réduire ses déchets au point de ne presque plus en avoir, est-ce réellement faisable ? Pouvons-nous, Français, passer de 400 kg de déchets par an et par personne à presque zéro ? Concrètement oui, mais il va falloir respecter des règles bien précises, des règles qui respectent la devise de Béa Johnson : « refuser, réduire, réutiliser, recycler, composter ».
Refuser
Tout commence par « refuser », et c’est là que la première difficulté arrive car il va falloir apprendre à refuser ce dont on n’a pas besoin, ce dont on peut se passer. Selon Bea Johnson, accepter revient à tolérer et encourager le gâchis. « Lorsque l’on accepte passivement un prospectus publicitaire, un arbre est abattu quelque part dans le monde. », écrit-elle dans son livre. C’est pourquoi il faut apprendre à refuser tout ce qui est jetable. Ainsi, vous allez devoir faire une croix sur les échantillons gratuits, les produits à usage unique, les produits suremballés ou encore les produits de mauvaise qualité et non durables.
Réduire
Ensuite, vous allez devoir réduire votre consommation et vos achats. Cette réduction passe aussi par l’achat d’objets que vous allez utiliser rarement. Par exemple, cette perceuse que vous avez achetée la semaine dernière, vous auriez pu l’emprunter à un ami ou la louer sur Internet. Il est aussi important de désencombrer votre maison et de la vider de ce trop-plein de choses dont vous ne vous servez pas. Pour ce faire, utilisez des produits polyvalents comme le bicarbonate de soude, le savon de Marseille, le savon noir, l’huile végétale ou encore le vinaigre blanc.
Réutiliser
Puis, il faut que vous appreniez à réutiliser les objets. Investissez dans de nouveaux contenants que vous garderez durablement, comme des bocaux en verre ou des sacs en toile. N’hésitez pas à prendre des cours de bricolage si besoin, afin d’apprendre à réparer. Puis surtout, donnez une seconde vie aux objets en les achetant usagés, que ce soit les vêtements ou les meubles.
Recycler et composter
Dans cette même logique, apprenez à recycler, notamment grâce au container recyclable. Faîtes le tri sélectif en privilégiant les emballages papier, carton, verre. Et enfin compostez ! Mettez les restes de votre table dans un petit « fumier » ; une idée ludique qui vous fera économiser de l’argent mais aussi du temps.