La complémentaire santé : l’option facultative des étudiants ?
On le sait, la Sécurité Sociale ne rembourse qu’une partie des frais liés aux dépenses de santé des Français. Pour le reste, les étudiants peuvent avoir recours à une complémentaire, mais ils sont de plus en plus nombreux à y renoncer. Trop chères, inadaptées, souvent inutiles… Leurs arguments sont certes recevables, mais sont sans doute un mauvais calcul sur le long terme. Explications sur cette réaction et sur les bénéfices que peut avoir un étudiant à souscrire une complémentaire santé le plus tôt possible.
Une dépense jugée inutile
À un âge où l’on va en général bien et où le budget est un sujet sensible, le coût d’une complémentaire santé n’est pas souvent amorti, c’est une dépense qui paraît donc superflue. D’autant que les domaines de remboursement paraissent souvent inadaptés : à quoi bon grever son budget pour couvrir des frais d’appareillage auditif ou de prothèse orthopédique ?
Se passer de complémentaire santé : un pari très risqué
En renonçant à ce poste de dépense, certes non-négligeable, les étudiants font aussi le choix de moins se soigner. Pourtant, bien qu’ils n’aient pas autant besoin de soins que leurs aînés, certaines dépenses de santé semblent inévitables, ne serait-ce que par prévention : dentiste, contraception, ophtalmologie, dermatologie — des spécialités où le dépassement d’honoraires est chose courante.
Choisir par exemple de zapper un rendez-vous de contrôle chez le dentiste à 20 ans, c’est courir le risque de devoir assumer des dépenses bien plus importantes plus tard.
Une hospitalisation même de très courte durée (un accident, une opération…) peut aussi faire grimper la note à des sommets qu’une mutuelle raisonnable n’aurait jamais atteints : frais de séjour (20 % à la charge du patient), dépassements d’honoraires (ils ont doublé en 10 ans), forfait hospitalier, chambre, rééducation…
Des complémentaires adaptées et des aides accessibles
Il existe pourtant des complémentaires adaptées aux besoins spécifiques des étudiants, dont les tarifs et les offres de remboursement correspondent à leur budget et à leurs besoins spécifiques. Ces derniers peuvent d’ailleurs se renseigner auprès de plusieurs mutuelles santé, comparer les offres de complémentaire santé et choisir la plus adaptée à leurs besoins. Côté paperasse, un domaine qui, on le sait, n’est pas non plus pour réjouir les jeunes, ces complémentaires sont de plus en plus nombreuses à proposer un service entièrement dématérialisé pour faciliter les échanges et les remboursements.
Vous souhaitez étudier à l’étranger ? Demandez à l’assureur que vous aurez choisi ce que vous devez faire pour partir sereinement. Pour vous aider, voici un dossier sur les assurances à privilégier pour étudier à l’étranger sur le site de la MAPA.
Par ailleurs, l’Assurance Maladie accorde, sous certaines conditions, une aide de 200 euros pour financer une complémentaire de leur choix (ACS) aux étudiants de 16 à 49 ans (et de 100 euros pour les moins de 16 ans) qui en font la demande (renseignements sur le site Ameli). D’autres aides (de l’Éducation nationale, de la Région), accessibles au niveau local, sont accessibles aux plus démunis pour compléter celle de l’Assurance Maladie.
Crise oblige, les étudiants sont de plus en plus nombreux à se passer d’une complémentaire santé. C’est un choix risqué qui s’avère souvent peu pertinent sur le long terme ou en cas d’accident. Choisir une mutuelle adaptée, étudier les offres d’aide et de prévention est une solution plus raisonnable.