Les murs maraîchers, des potagers sur les toits
Chaque année, on produit des tonnes de fruits et légumes frais… directement sur les toits ! Si cette activité est encore peu pratiquée en France, la création de murs maraîchers et autres toits potagers pourrait bien devenir incontournable au sein de la capitale et partout en France. Découvrons les murs maraîchers et l’agriculture urbaine.
Les murs maraîchers, kézako ?
A la manière des murs végétaux, les murs maraîchers permettent d’intégrer une culture de légumes à l’architecture d’un bâtiment et produire au cœur des grandes villes qui ne cessent de s’agrandir. Une alternative intéressante à l’agriculture, réservée depuis toujours à la campagne. Ce concept d’immeubles maraîchers, en plus de produire des vivres, permettrait également d’offrir des emplois puisque l’entretien et la récolte nécessiteraient de la main d’œuvre.
On connaissait déjà le potager hors sol qui permettait aux habitants des métropoles de cultiver leurs propres légumes sur leur balcon ou même à l’intérieur de chez eux. Cette pratique, de plus en plus répandue se voit donc pousser à son paroxysme.
Les avantages :
- Rendre la ville plus durable
- Rendre la ville auto-suffisante
- Permettre aux citadins de consommer plus de produits frais
- Proposer des légumes moins chers
- Créer du lien social
Lire cet article très complet du Huffington Post pour plus de détails.
Une activité déjà bien développée outre-atlantique et dans le monde
A Brooklyn, on produit chaque année plus de 300 tonnes de fruits et légumes frais de cette manière, avec plus de 3000 m² de surface utilisés sur les toits du quartier. Les Fermes Lufa, entreprise agricole québécoise, a quant à elle construit des serres sur le toit d’immeubles à Montréal en 2010, et plus récemment à Laval.
Ces exploitations un peu particulières fournissent chaque année plusieurs milliers de personnes en fruits et légumes frais, vendus aux particuliers par le biais d’une coopérative. Le fondateur des Fermes Lufa affirme même que Montréal serait auto-suffisante dans la production de fruits et légumes si tous les toits des 19 centres commerciaux de la ville étaient utilisés de cette manière… Pour le moment les deux serres des fermes Lufa cultivent 50 types de végétaux (dont 22 variétés de tomates) et permettent de récolter 2 tonnes de légumes par jour ! L’entreprise prévoit d’exporter son modèle aux États-Unis.
L’agence d’architecture chinoise Spark, elle, repousse les limites du concept en désirant créer des quartiers résidentiels entièrement autour de l’agriculture urbaine à Shangai et Singapour. Elle propose déjà aux personnes âgées à la retraite de devenir des agriculteurs pour les implantations urbaines établies.
Paris : une capitale potagère ?
Les européens ne sont néanmoins pas en reste : A Paris, l’entreprise Topager propose d’implanter des potagers directement sur les toits. Plusieurs centaines de m² sont ainsi utilisés sur l’Hôtel Pullman ou encore sur le Centre Robert Doisneau où poussent salades et tomates ! Imaginez donc, des salades composées de légumes tout droit récoltées des toits de la capitale.
Dans le cadre de l’appel à projets « végétalisations innovantes », l’Association française de culture hors sol a également proposé un projet de cultures sur immeubles, retenu par la municipalité. 1 000m² de membranes de végétalisation, créées à partir de déchets et alimentées par des engrais biologiques, seront ainsi implantés dans le XXème arrondissement, sur le toit et les murs de logements sociaux.
Cette même association propose des stages aux particuliers pour réaliser des murs végétaux extérieurs et intérieurs mais aussi des potagers hors-sol. Les objectifs du stage murs maraîchers :
- Connaître les variétés de plantes adaptées à ce procédé et à vos conditions de culture
- Maîtriser la fertigation sur substrat, inerte et organique
- Monter une structure d’accroche
- Automatiser l’installation
- Entretenir une surface de culture