Qu’est-ce qu’une dépression mélancolique ?
Habituellement, on entend parler de dépression ou bien de mélancolie, mais très rarement des deux ensembles. Pourtant, la dépression mélancolique existe bel et bien ! D’ailleurs, elle est reconnue comme une véritable maladie. Auparavant considérée comme un mal-être touchant uniquement les artistes, cette maladie touche désormais de plus en plus de personnes, aussi bien les travailleurs que les retraités, les jeunes comme les adultes. Qu’en est-il exactement de cette maladie appelée dépression mélancolique ?
La dépression mélancolique : une maladie qui ne date pas d’hier
Les civilisations de l’antiquité considéraient que le fait d’être déprimé ou mélancolique était causé par la présence de bile noire dans le corps. Ces maux seront d’ailleurs diabolisés des siècles plus tard, au moment de l’avènement du christianisme. Durant la renaissance, la mélancolie profonde (qui peut être comparée à la dépression mélancolique) fera parler d’elle, grâce aux artistes qui l’évoquent beaucoup dans leurs œuvres. Toutefois, à cette époque, elle sera associée au spleen des artistes. Ce ne sera que vers le 20ème siècle que l’on donnera une définition médicale à la mélancolie, qui est alors considérée comme la forme la plus grave de dépression.
La dépression mélancolique : un mal-être profond
De nos jours, la dépression mélancolique est définie comme l’accès dépressif de la psychose maniacodépressive. Des termes bien compliqués pour dire « dépression extrême ».
Lorsqu’une personne est atteinte de dépression mélancolique, elle présente tous les symptômes de la dépression, mais dans une mesure bien plus grave. Néanmoins, certains signes diffèrent nettement la dépression mélancolique de la simple dépression ou la mélancolie, notamment : le désespoir intense, l’autodépréciation, la démotivation totale et la perte du goût de vivre (entrainant d’importantes crises de suicides). La dépression mélancolique commence par affecter l’état d’esprit du patient et finit par déteindre sur tout ce qui le concerne, aussi bien son corps que sa vie.
Les causes de la maladie sont généralement associées à la psychose maniacodépressive (brusques changements d’humeur accompagnés de mélancolie), à des troubles neurologiques ou dans certains cas, à un évènement déclencheur (qui est source de traumatisme).
La dépression mélancolique ne doit pas être confondue avec les troubles affectifs saisonniers, qui eux, apparaissent avec les premiers froids, le manque de soleil et le raccourcissement des jours. Si les deux types de dépression peuvent avoir des points communs, il est bien plus simple de traiter le trouble affectif saisonnier que la dépression mélancolique car ses causes sont plus profondes. Dans les deux cas, un traitement par la luminothérapie est envisageable et permet généralement d’obtenir des résultats rapides notamment sur les personnes ayant perdu toute envie, toute motivation.
Une idée des symptômes :
- Tristesse persistante : dès le réveil l’individu souffrant de dépression mélancolique manque de volonté, il se sent triste et ne sait comment combattre cet été.
- Sentiment de culpabilité
- Insomnies
- Troubles de l’appétit
- Mauvaise humeur
- Pensées sombres allant jusqu’à l’envie de suicide
Peut-on soigner la dépression mélancolique ?
La réponse est oui ! Néanmoins, la maladie doit être traitée le plus tôt possible, au risque de voir le patient intenter à ses jours. Les idées sombres sont très présentes chez les personnes souffrant de dépression mélancolique, la diagnostiquer est la première étape pour éviter le pire.
La dépression mélancolique se soigne généralement en hôpital et le traitement est le plus souvent à base d’antidépresseurs. Dans des cas plus graves, le traitement peut passer par l’utilisation d’électrochocs. Souvent elle se traite en l’espace de quelques semaines avec le traitement adéquat, il faudra en revanche surveiller scrupuleusement la récidive qui est très courante chez le patient lorsque les causes profondes de la dépression de ne sont pas traitées.