Splendeurs et bienfaits des charmantes pâquerettes
Le printemps arrive et c’est la saison durant laquelle les pâquerettes commencent à envahir nos jardins et nos pelouses de leurs jolies fleurs. En effet, cette belle plante qui fleurit au moment de Pâques (d’où son nom), dont il existe de nombreuses variétés, sera bientôt de retour. Avec ses nombreux bienfaits, pour la beauté de nos massifs comme pour notre santé !
Au ras des pâquerettes
Savez-vous d’où vient l’expression « être au ras des pâquerettes », qui fait référence à une réflexion de faible niveau intellectuel ? Du fait que ces fleurs ne s’élèvent pas plus haut qu’une dizaine de centimètres. Ce qui s’avère particulièrement discriminatoire, quand on y pense, dans la mesure où elle possède de nombreuses vertus. Petite, donc, mais costaude.
Appartenant à la famille des Astéracées, la pâquerette est une jolie fleur femelle dont les capitules, qui s’apparentent à des pétales, ont la forme d’une languette. Ces capitules, elle les ferme lorsque la nuit tombe, telles des paupières s’abaissant sur les yeux, pour les rouvrir au petit matin et profiter ainsi de la lumière du soleil.
Leur couleur, chatoyante, varie du blanc au rose éclatant, ce qui explique qu’on s’en serve pour orner les bordures de massifs ou les jardinières. Elles accompagnent particulièrement bien les violas, les alysses, les narcisses et les jacinthes, que ce soit au sol ou dans des pots suspendus. Le printemps est leur saison de prédilection, alors ne ratez pas le coche !
Conseils de culture
Si vous souhaitez en cultiver chez vous, voici quelques conseils :
- Privilégiez un sol compact, bien drainé, riche en matières organiques ;
- L’exposition lumineuse peut aller de faible à totale ;
- Les apports naturels en eau de pluie suffisent à l’hydrater, sauf survenue d’une canicule juste après la plantation, auquel cas il faut arroser le mois suivant ;
- La pâquerette ne craint pas le gel et, quand elle est bien installée, se ressème en abondance ;
- Pensez à couper les fleurs fanées quand c’est nécessaire ;
- Protégez-les à l’aide d’un cordon de cendre de bois pour éloigner limaces et escargots, surtout après les épisodes de pluie.
Vertus médicinales des pâquerettes
Ses qualités médicinales, la pâquerette les dissimule dans ses feuilles et ses fleurs. On les prélève généralement par pincement, particulièrement au printemps, saison où ses bienfaits ont le plus d’impact, avant de les mettre à sécher à l’abri de la luminosité. Elles contiennent :
- Des saponines aux propriétés expectorantes
- Des tanins
- Des huiles essentielles
- Des pigments
- Des substances mucilagineuses
De sorte que les pâquerettes peuvent être utilisées, en guise de phytothérapie, dans les cas suivants :
- Le traitement du catarrhe (inflammation des muqueuses) des voies respiratoires ou de l’estomac/des intestins ;
- L’amélioration de la digestion et des inflammations intestinales ;
- Le traitement des abcès et des éruptions cutanées ;
- Le soulagement des rhumatismes, des contusions, des ecchymoses et des dermatoses.
Malgré toutes ces qualités, il a fallu attendre le XVe siècle pour que la pâquerette se fasse une place dans la thérapeutique. Avant cela, elle semble être passée inaperçue aux yeux des médecins qui se sont succédés de l’Antiquité au Moyen Âge. Vous trouverez d’autres renseignements sur leurs vertus médicinales sur cette page.
Pourquoi ne pas les manger ?
Au sein du paysage insolite de la cuisine des fleurs, les pâquerettes occupent une place de choix. Comme on peut le lire ici, il est possible de la consommer à la façon d’un légume vert, crue ou cuite. Son goût marque par sa douceur et son côté agréable, même s’il peut déconcerter les plus frileux d’entre nous.
Le fait de consommer des pâquerettes n’est pas nouveau. Autrefois, quand les régimes alimentaires de nos ancêtres étaient paradoxalement plus variés que les nôtres, il était commun d’utiliser leurs feuilles dans la préparation du potage aux herbes, et leurs fleurs pour faire des friandises.
Il se peut même qu’au détour d’un restaurant basque, alors que vous dégustez une merveilleuse volaille fourrée, vous appreniez que la farce de ladite volaille est constituée de cette jolie plante. Attention, cependant : pas question d’aller en ramasser des sauvages au bord du trottoir pour en mettre dans la soupe du soir, parce qu’elles poussent sur des sols trop pollués.
Alors, cultivez vos propres pâquerettes pour agrémenter vos préparations culinaires ! En attendant, nous vous laissons en compagnie d’Alain Souchon qui chante « Au ras des pâquerettes » !