Et si la voiture du futur, c’était déjà aujourd’hui ?
Amateurs de voitures et doux rêveurs, ne vous fiez pas aux modèles d’autos présentés dans les Salons internationaux, avec leurs lignes racées, leurs habitacles innovants et leurs options futuristes dignes des véhicules de Minority Report. Les constructeurs cherchent seulement à vous mettre l’eau à la bouche avec des prototypes étonnants, mais la voiture du futur ne ressemblera pas du tout à cela. En réalité, la voiture de demain, c’est déjà celle d’aujourd’hui, en mieux. Voici pourquoi.
Comment l’auto change sans vraiment changer
Si vous interrogez quelqu’un sur la façon dont il imagine la voiture du futur, il y a des chances qu’il vous réponde, au choix :
- La voiture qu’on n’a pas besoin de conduire
- La voiture volante façon Cinquième élément
- La voiture connectée
- La voiture avec des carburants novateurs
Vous connaissez le point commun entre ces quatre propositions ? On a beau réfléchir à quoi ressemblera le véhicule qui nous transportera demain, on ne peut pas l’imaginer autrement qu’avec un habitacle de forme rectangulaire ou en œuf allongé, des portières, des fenêtres et des sièges à l’intérieur ; bref, avec une ergonomie qui n’a quasiment pas évolué depuis le début du XXe siècle.
De fait, si l’on excepte l’auto volante, dont des prototypes existent depuis longtemps mais qui se confronte à des problématiques pour l’instant insolubles (notamment la nécessité d’une piste pour prendre son envol), les nouveautés qu’on applique à la voiture du futur sont déjà intégrées ou en voie d’aboutir. L’avenir, c’est donc déjà un peu le présent.
La voiture du futur sera connectée et autonome
Connectée, la voiture l’est déjà. Ordinateur de bord, GPS, transmission de données sur la consommation et le style de conduite, prévision des utilités sur le trajet (stations-service, points de recharge électrique) ou simplement possibilité de se connecter à Internet via ses appareils mobiles, voire à travers l’auto elle-même… Nous vivons déjà cette révolution.
L’étape suivante n’est autre que l’autonomie partielle ou totale du véhicule : une voiture qui se conduit toute seule sans que vous ayez besoin de prendre le volant. Une idée qui laisse rêveur. Et pour cause : lire tranquillement un magazine ou regarder un film tandis que l’auto parcourt le long chemin des vacances, ou subit les embouteillages à votre place, qui n’attend pas cela ?
Elle aussi existe déjà, ou presque : la Google Car multiplie les essais techniques pour mieux arriver dans vos garages à l’horizon 2020. Si la date semble un peu trop optimiste, il n’empêche que le principe de la voiture autonome n’est plus seulement un fantasme lointain et impossible, mais une réalité concrète que les constructeurs s’appliquent à démocratiser.
La voiture du futur utilisera des carburants inédits
Le véhicule électrique ? C’est du passé ! Et ce n’est pas tout à fait une blague, car le moteur électrique a été inventé… au début du XXe siècle ! Si le moteur à combustion a remporté la victoire et s’est imposé auprès de tous les constructeurs, c’est parce qu’il était moins cher, plus efficace et plus pratique.
Avec les problématiques liées à la consommation énergétique et à l’écologie, la donne a changé, suffisamment pour que l’électrique revienne en odeur de sainteté. Électrique ou hybride, la voiture du futur sera propre dans tous les cas, et nos besoins de mobilité s’accorderont à la sauvegarde de notre planète.
Mais d’autres solutions vont émerger, qui déjà se manifestent sous la forme de prototypes : en première place, le moteur à hydrogène, 100% écolo parce que l’hydrogène est propre, 100% économe parce que c’est une substance qui se trouve absolument partout. En seconde place, la vieille chimère du moteur à eau, qui pourrait bien resurgir sous de nouvelles formes.
Quel que ce soit le moteur de la voiture du futur, il ne modifiera pas en profondeur la notion de propulsion qui est à la base de la mobilité mécanique.
Et si on imaginait un véhicule vraiment original ?
Puisqu’aucun mode de déplacement mécanique, même dans l’avenir, ne remet en cause l’idée même de voiture en tant que telle, essayez d’imaginer quelles évolutions vraiment originales changeraient réellement notre façon de concevoir la mobilité :
- Une auto qui nous téléporterait d’un point à l’autre (façon Star Trek, mais avec un habitacle autour du passager).
- Une auto équipée d’un générateur d’improbabilité infinie, comme le vaisseau imaginé par Douglas Adams dans sa saga du Guide du voyageur galactique. Ce moteur fait avancer le véhicule à grande vitesse… en modifiant continuellement son apparence !
- N’importe quelle voiture qui permettrait de trouver une place de stationnement à Paris sans tourner pendant plusieurs heures (mais gageons que ça, c’est véritablement impossible !)
En somme, la voiture du futur ne changera pas physiquement de nos modèles adorés (et tant mieux pour les amateurs de véhicules de collection). Ce sont, en réalité, les usages qui en seront modifiés, plutôt que l’ergonomie ou l’apparence. La fin de la possession au profit du partage, l’évolution de la consommation d’énergies propres, et l’autonomie du véhicule : voilà à quoi ressemblera l’avenir.