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Tout savoir sur la loi d’orientation des mobilités

La LOM a fait l’objet d’un investissement de 13,4 millions d’euros répartis entre 2017 et 2022. Un financement considérable en vue de métamorphoser les transports du quotidien. Sur fond de révolution numérique, les Français pourront ainsi bénéficier de services de transport connectés et disposeront des ressources nécessaires pour agir dans le sens de leur conscience écologique. En effet, la loi prévoit non seulement la généralisation des moyens de transport publics propres, mais aussi de mettre un terme à la vente de véhicules à énergies fossiles carbonées d’ici l’année 2040.

Les objectifs de la LOM

Les attentes et besoins des citoyens en matière de mobilité ont fortement évolué. Adapter la politique des transports à leur manière de se déplacer constitue donc une priorité. Dans un contexte où les trajets quotidiens sont absolument essentiels, le gouvernement n’hésite d’ailleurs pas à placer le plan de mobilité au cœur de ses préoccupations.

Et pour cause, la pénurie de moyens de transport, notamment en zone rurale, pénalise les citoyens qui vivent loin des grandes métropoles. Contraints de recourir à leur véhicule personnel en toutes circonstances, certains doivent même renoncer à une partie de leur pouvoir d’achat. Un Français sur quatre a ainsi déjà dû refuser un emploi pour des raisons d’éloignement. 80 % du territoire est concerné par l’absence de solutions de transports du quotidien, obligeant sept Français sur dix à se rendre au travail en voiture.
En effet, les grands projets sur lesquels les investissements ont jusqu’ici été concentrés, tels que le TGV, ne répondent aucunement à leurs besoins de tous les jours. En parallèle, les conséquences de cet état de fait sur l’environnement sont immenses, fournissant à la LOM une raison d’être supplémentaire. Les chiffres reflètent tout à fait ce constat, puisque le secteur des transports représente à lui seul 30 % des émissions de gaz à effet de serre.
Les solutions émergent bel et bien, car le secteur des transports connaît actuellement une véritable révolution. Cependant, pour soutenir ces innovations, une transformation de nature législative est absolument nécessaire.

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La LOM, trois piliers fondamentaux

La LOM s’articule autour de trois notions fondamentales servant de ligne de conduite au déroulement des projets en lien avec elle.

Un investissement plus important et mieux optimisé dans les transports du quotidien

L’État prévoit de réorienter ses investissements au profit des transports du quotidien que les grands projets l’ont conduit à délaisser. Pour désenclaver les territoires ruraux et faciliter l’accès aux métropoles, un fonds de 13,4 millions d’euros est ainsi mis à disposition entre 2017 et 2022, dont trois quarts seront consacrés aux transports ferroviaires. Un développement du réseau RER est notamment envisagé.

Un encouragement à développer des solutions de transport plus inclusives

La LOM entend faire de la mobilité du quotidien un véritable combat que les collectivités locales et les employeurs devront livrer en faveur des citoyens.
Dans cette optique, les collectivités devront proposer des alternatives à la voiture individuelle sur l’ensemble du territoire. Pour les y aider, des outils adaptés, moins onéreux et simples à employer seront mis à leur disposition. Grâce à des appels à projets et à des financements, l’État cofinancera ainsi les initiatives visant à développer le transport à la demande, le covoiturage, ou encore les navettes autonomes.
En passe de devenir un thème de négociation sociale obligatoire au sein des entreprises, la mobilité domicile-travail est au cœur des préoccupations. Les salariés pourront donc bénéficier d’un forfait mobilité durable pouvant atteindre 400€ par an qui leur sera (entre autres) proposé sous la forme d’un titre-mobilité. Semblable à un ticket restaurant, ce titre représentera la contribution des employeurs aux frais de déplacement de leurs salariés qui circulent en covoiturage, en vélo, ou par tout autre moyen de transport alternatif durable.

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Un engagement en faveur d’une mobilité plus propre

Le Plan climat prévoit une neutralité carbone de la France d’ici 2050, dont participera grandement la LOM.
Plusieurs initiatives contribueront à atteindre cet objectif. La prime à la conversion associée à une multiplication par 5 du nombre de points de recharges d’ici 2022 fera augmenter de manière significative la proportion de véhicules électriques sur les routes.
Un plan vélo permettant de sécuriser leur stationnement, de généraliser le marquage, de les inclure dans le forfait mobilité durable ou encore d’intégrer le savoir-rouler aux programmes scolaires est également prévu. De même pour le covoiturage, que les collectivités devront subventionner.
Pour engager la transition vers une mobilité propre, des voies réservées au covoiturage pourront être mises en place aux abords des grandes villes et des zones à faibles émissions continueront à être définies.
Grâce à ces nombreuses mesures, les Français bénéficieront bientôt d’un plus grand choix en matière de mobilité durable.

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