Qu’est-ce que le coton bio ?
La protection de l’environnement est au cœur des préoccupations de la population mondiale, et les trois quart des français disent s’intéresser de plus en plus à la contenance comme à la provenance de ce qu’ils achètent. Pour s’adapter à la demande et dans le but de proposer des produits plus écologiques, de nombreuses entreprises du textile utilisent le coton bio. Vêtement, sac en coton bio : qu’est-ce que cela signifie exactement, et comment pourquoi devrions-nous privilégier cette matière plutôt qu’une autre ? Voici quelques informations sur le sujet.
Comment définir coton biologique ?
Avant toute chose, intéressons-nous à ce label de coton bio. Qu’est-ce qui le différencie du coton classique que nous utilisons depuis des années ? C’est très simple : cela dépend de la manière dont il est cultivé. Lors de la culture de coton conventionnelle, les cultivateurs utilisent des pesticides, des insecticides ou encore des engrais chimiques afin de faire en sorte que leurs récoltes soient fructueuses. Cependant, cela présente de nombreuses conséquences négatives, notamment sur l’environnement.
À cause de ces substances nocives, c’est tout l’écosystème présent autour des champs de coton qui est mis en danger. De plus, le coton étant souvent ramassé à la main, cela représente un danger considérable pour les travailleurs.
La culture de coton bio est quant à elle réglementée, il est interdit d’utiliser quelconques pesticides ou insecticides afin de ne pas épuiser les sols ni impacter la faune et la flore environnantes.
Une matière première encore trop peu utilisée
À ce jour, le coton est la matière végétale naturelle la plus produite à travers le monde car elle est extrêmement utilisée, notamment dans l’industrie du textile. Chaque année, ce sont 17 milliards de tonnes de coton qui sont vendues partout à travers le monde, afin de fabriquer des vêtements, des sacs, des chaussures, et tout un tas d’autres articles.
Malheureusement, la part qu’occupe le coton bio actuellement est encore trop peu élevée pour que cela permette de faire une réelle différence au niveau de l’environnement. En effet, on estime à environ 2 million de tonnes le volume de coton issu de l’agriculture biologique étant vendu chaque année. Si ce nombre augmente considérablement d’années en années, il faudra encore du temps pour que le coton bio occupe une place prépondérante sur le marché et vienne, à terme, remplacer le coton traditionnel présentant trop de désavantages.
Des économies d’eau non-négligeables
Fabriquer des vêtements en coton demande d’utiliser énormément d’eau : il faut pas moins de 2 500 litres d’eau pour fabriquer un simple t-shirt en coton ! Cela équivaut à environ 70 douches. Les conséquences écologiques de la culture du coton sont donc prises très au sérieux par les gouvernements des principaux pays producteurs, comme l’Inde par exemple,
S’il n’est pas encore possible d’estimer la quantité d’eau nécessaire à la culture du coton bio, il est tout de même possible d’affirmer que celle-ci est plus économique : les sols utilisés pour la culture biologique contiennent davantage de matière organique car ils ne sont pas pollués par des engrais chimiques, ils absorbent donc davantage l’eau et l’humidité. Grâce à cela, il n’est pas nécessaire de mettre en place des systèmes d’irrigation, qui engendrent une perte d’eau conséquente : il faut drainer environ deux litres d’eau dans un lac pour verser un litre d’eau par plant de coton ! De plus, les produits chimiques comme les pesticides ou les insecticides utilisés dans la culture classique du coton doivent être dilués dans de l’eau, ce qui augmente encore la quantité utilisée.
Comment reconnaître un produit biologique ?
Il existe plusieurs logos destinés à reconnaître des produits issus de l’agriculture biologique dans le domaine alimentaire, cependant ce n’est pas encore le cas pour les vêtements conçus à partir de coton bio. La raison est simple : il n’existe pour l’instant pas de définition légale de la culture biologique du coton, il n’est donc pas possible d’obtenir de certification de cette manière.
Pour permettre aux consommateurs de faire la différence et de mieux consommer, des labels de certification internationale ont décidé de contrôler eux-mêmes certaines cultures de coton afin de leur attribuer ou non la mention “bio”. Ainsi, ces labels peuvent certifier qu’un vêtement fini est bio, qu’une marque l’est, ou qu’un processus de fabrication l’est. Cela reste relativement vague mais permet cependant aux consommateurs d’obtenir davantage d’informations sur les produits qu’ils achètent, que ce soit en magasin ou sur internet.
Le label le plus fiable actuellement est le label GOTS, pour “Global Organic Textile Standard”. Il n’est accordé qu’aux textiles contenant au minimum 95% de fibres biologiques. De plus, les produits étiquetés de ce label doivent avoir été fabriqués dans le respect de la condition humaine, ce qui permet notamment aux ramasseurs de coton d’être traités décemment et avec respect, ce qui n’est malheureusement pas le cas partout.
Vous voilà désormais incollable sur le sujet, à vous de faire votre part du travail et de privilégier tant que possible les produits issus de l’agriculture biologique, afin de préserver autant que possible notre belle planète et les ressources qu’elle nous offre !