Mieux vivre son handicap grâce à la technologie
A cette époque où la plupart des services numériques tournent autour du son, de l’image et de l’écrit, on pourrait être tenté de conclure que les personnes handicapées n’ont presqu’aucune chance de bénéficier des incroyables fruits de l’évolution technologue. Pourtant ce n’est pas le cas. Aujourd’hui, de nombreuses solutions matérielles et logicielles permettent l’accessibilité des handicapés aux services du numérique. Découvrons ensemble de quelles solutions il s’agit.
Accessibilité des handicapés au numérique : qui sont les concernés ?
Un handicap technologie est une incapacité à utiliser efficacement le numérique et à profiter des innovations technologiques, compte tenu d’une difficulté d’ordre physique, mental, psychologique ou intellectuel. Ces difficultés peuvent par exemple être :
- Un handicap visuel (la cécité, le daltonisme, la rétinopathie, etc.) ;
- Une surdité totale ou partielle ;
- Une déficience visuelle ;
- Une incapacité à bouger certains doigts, et donc à manipuler un clavier ;
- Des troubles de mémoire, de réflexion, de concentration et de perception généralement rencontrés chez les séniors ;
Au regard des dispositions de la loi française de février 2005 et considérant les enjeux de l’accessibilité des handicapés aux nouvelles technologies, les concepteurs et les ingénieurs ont fait en sorte que les applications, les systèmes d’exploitation, les sites internet et les appareils intègrent désormais des fonctionnalités adaptées aux handicapés.
Accessibilité des handicapés au numérique : quelles solutions ?
Le handicap n’est pas une fatalité ! Se voir incapable de jouir d’un service numérique tout simplement parce qu’on est une personne handicapée peut être très difficile à vivre.
Pour cela, une large gamme de solutions logicielles et matérielles a été développée au fil des années pour contourner chaque type de handicap technologie. Elles se basent essentiellement sur des dispositifs informatiques qui convertissent les contenus d’un format vers un autre, en fonction des besoins de l’utilisateur, et sans que le sens fondamental du message ne soit altéré.
La synthèse vocale
On distingue plusieurs niveaux de synthèse vocale. Au niveau basique, l’utilisateur n’entend que des courtes phrases et préenregistrées. C’est un synthétiseur vocal qui parle lorsque :
- Votre logiciel AVAST détecte une menace virale ;
- Vous utilisez un distributeur automatiqueou un GPS ;
- Des annonces passent à la gare ou dans le train de la SNCF ;
- Vous jouez à des jeux vidéo;
Pour une meilleure accessibilité des handicapés au numérique, il faut un synthétiseur vocal qui puisse produire de la parole artificielle à partir de textes plus ou moins longs et, a priori, inconnus tels que :
- Les journaux;
- Les mails;
- Les livres;
- Les articles affichés sur une page web, leurs caractéristiques et leurs prix.
Avec la synthèse vocale, la communication passe donc de l’appareil à l’utilisateur. Pour que la communication soit possible dans le sens inverse, il faut un logiciel de reconnaissance vocale.
La reconnaissance vocale
Très pratique pour l’accessibilité des handicapés au numérique, la reconnaissance vocale est une solution basée sur les assistants vocaux.
Les assistants vocaux sont des outils logiciels intelligents conçus pour comprendre les requêtes vocales des utilisateurs. Ces derniers peuvent donc faire accomplir une série d’actions, rien qu’en donnant des commandes vocales.
Par exemple, il suffit que l’on dise à son smartphone « OK Google, appeler Sébastien », pour que le téléphone lance le numéro de Sébastien. L’utilisateur n’a donc pas besoin de se déplacer ou de bouger ses membres.
Ainsi, la reconnaissance vocale est pratique pour un handicap technologie qui s’exprime par une difficulté à enchaîner des combinaisons de touches ou des mouvements séquentiels et à utiliser une souris ou un clavier. Les concernés pourront se servir de leurs voix pour :
- Ecrire des textes ;
- Consulter des pages web et commander des articles ;
- Contrôler les appareils chez eux ;
Il existe également des appareils plus sophistiqués (qu’on retrouve souvent dans le monde de la domotique) conçus avec une ergonomie spécifiquement adaptée à d’autres formes de handicap technologie.